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Les jeunes se donnent rendez-vous sur les rochers. Peu avant 20 heures, le coucher de soleil est imminent. Les familles en camping-car ne sont pas loin. Ils ont parcouru des centaines de kilomètres pour trouver leur petit refuge. En été, Peniche attire des vacanciers européens et des amateurs de surf. Les vagues sont puissantes, les dunes se répandent sur plusieurs kilomètres. Économiquement il s’agit plutôt d’une parenthèse glorieuse pour cette petite ville portugaise à l’Atlantique.
Au début du dernier siècle Péniche a connu un essor économique grâce à l’industrialisation de la pêche des sardines et leur conservation en boites. Pourtant l’activité de pêche n’étaient que rentable pendant trois mois. Le reste de l’année beaucoup d’habitants vivaient dans des conditions précaires.
Après l’arrivée au pouvoir du dictateur Salazar cette commune portuaire devint un symbole politique: des ennemis antifascistes ont été emprisonnés sur la presqu’île. Après la fin du régime autoritaire, la ville connut une ère plus prospère : des projets immobiliers, des nouvelles infrastructures et des nombreuses écoles de surf témoignent encore de cet essor. Cette phase n’a pas duré longtemps. Aujourd’hui beaucoup de maisons sont abandonnées. La crise financière des années 2010 a laissé ses traces. Le vide raconte la chute. Pourtant, la situation géographique semble receler un capital. Quel avenir pour la ville la plus à l’ouest en Europe continentale? Les images retracent la douceur de la nuit qui tombe. C’est une douceur qui trompe.

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